vendredi 30 janvier 2009

La peste noire

Notre projet

Nous sommes un groupe de deux élèves de 1ère S2 du lycée Jean Jaurès à Montreuil. Nous avons crée ce blog dans l'optique d'illustrer notre TPE (Travaux Personnels Encadrés) sur la maladie de la peste nommée aussi "peste noire". Nous espérons qu'il sera clair et concis afin que tous puisse comprendre cette maladie. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques afin de rendre notre travail plus abouti.Le choix de notre thème est dû au fait que l'on souhaitait un sujet concernant une maladie liée à l'environnement et le choix de la peste s'est fait grâce à la lecture du célèbre roman d’Albert Camus "La peste" qui nous à donner envie d’en savoir plus sur cette maladie qui a causé des ravages à travers le temps et les âges.La peste noire a causé de vrais désastres humanitaires et rendu infertiles des régions entières ; ce qui nous a permis de lier SVT et Histoire Géographie, matières qui est à utiliser, dans ce TPE.


Problématique

Comment et pourquoi la peste noire née en Asie s'est-elle propagée en Europe ?

P.S: Les travaux ont été notés.

I La peste : une maladie bactérienne très contagieuse

A) Qu’est-ce que la peste ?

La peste est une maladie à multiples facettes qui est mortelle pour l'Homme. Elle est causée par le bacille Yersinia pestis, cette bactérie fut identifiée en 1894 par le médecin et microbiologiste français d’origine suisse Alexandre Yersin d’où le nom de la bactérie.


Yersinia pestis





Yersinia pestis fait partie de la famille des entérobactéries, c’est un coccobacille, ovoïde à Gram négatif, immobile, court et non sporulé qui mesure 1.5 x 0.75 microns.






La peste est une maladie infectieuse, elle est principalement véhiculée par un rat, le Rattus rattus qui la transmet à l’homme par l’intermédiaire de puces infectées de la peste.
« Xenopsylla cheopis » (c’est l'une des puces du rat qui joue un rôle dans la transmission).
Cette maladie est donc une zoonose, c’est-à-dire que c’est une maladie transmise par les animaux.

En raison des ravages qu’elle a causés, surtout pendant le Moyen Âge, la peste a eu de nombreux impacts sur l'économie, la religion et les arts. La Peste noire est une épidémie de cette époque.


BONUS


Qui était Alexandre Yersin (1863 - 1943) ?





Alexandre Yersin est né en 1863 à Aubonne dans le canton de Vaud, en Suisse.
Après ses études de médecine, il vint travailler à l'Institut Pasteur de Paris.
Ses premiers travaux, en collaboration avec Émile Roux, portèrent sur le bacille de la diphtérie dont ils découvrirent la toxine en 1886.

Cet homme d'aventure s'engagea ensuite comme médecin des Messageries maritimes et partit pour l'Asie, en 1988.
Il explora des régions méconnues du Viêt Nam et introduisit la culture de l'arbre à caoutchouc et de l'arbre à quinquina.
En 1894, durant une épidémie de peste, il effectua des prélèvements de pus sur des malades et identifia le bacille (voir bactérie) responsable de la maladie.
L'agent pathogène transmis par les morsures de puces de rat porte désormais son nom : Yersinia pestis.
Plus tard, il fonda, à Nha Trang au Viêt Nam, un laboratoire de fabrication de sérum antipesteux.
En 1905, son laboratoire devient officiellement l'Institut Pasteur de Nha Trang
.


'Le fléau n'est pas à la mesure de l'homme, on dit donc que le fléau est irréel, c'est un mauvais rêve qui va passer... Comment aurait-ils pensé à la peste qui supprime l'avenir, les déplacements et les discussions? ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu'il y aura des fléaux.'

Albert Camus

jeudi 29 janvier 2009

B) Transmission

Le vecteur du bacille:


Les vecteurs du bacille sont les puces, elles absorbent le sang et le régurgitent. La contamination de rat à rat se fait par l’intermédiaire de leurs puces. Le bacille régurgité par la puce lorsqu'elle pique un rat va se multiplier dans son tube digestif, finissant par l'obstruer et en entraîner la mort. La puce quitte alors sa 'proie' pour en trouver une autre. La première qui passe à sa portée, qui peut être un homme. Les puces infectées quittent les cadavres des rats atteints puis cherchant un autre repas sanguin elles peuvent s’attaquer à l’Homme.


La transmission à l'homme:


L’homme est très sensible à la peste, et peut s’infecter directement ou indirectement.

Il y a trois formes de transmissions :

1) par voie cutanée (piqûres de puces infectées)

2) par voie aérienne (inhalation de la bactérie)

3) entre les hommes (mais seulement pour la peste pulmonaire)

L’homme peut être infecté directement par un rongeur atteint ou par un autre animal atteint lors d’une manipulation, d’un dépeçage ou d’un découpage de viandes.
Dans ce cas yersina pestis pénètre dans l’organisme humain par des liaisons cutanées ou par des muqueuses de la bouche, des yeux ou du nez.


La contamination chez l’homme peut également être par voie orale (eau, aliments, ingestion de produits d’animaux infectés)


Dans le cas d’une contamination aérienne – le bacille reste infectieux pendant une heure sous forme d’aérosol – gouttelettes par salive, les personnes sont plus atteintes par la peste pulmonaire. En cas d’utilisation de la peste comme arme biologique, la dispersion de gouttelettes aéroportées serait à l’origine de formes pulmonaires.

Une infection par contact direct avec des objets contaminés par des crachats atteints de peste pulmonaire peut provoquer une peste bubonique.

Yersinia pestis possède plusieurs facteurs d’agression qui lui permettent de survivre chez l’homme en utilisant les nutriments des cellules hôtes et en empêchant la phagocytose* et d’autres mécanismes de défense.




La maladie débute toujours par des symptômes qui s'apparentent à ceux de la grippe (fièvre, frissons, douleurs musculaires, faiblesses et maux de tête et parfois nausées, vomissements, diarrhée et douleurs abdominales). Puis elle provoque une hypertrophie des ganglions lymphatiques ou bubons se qui se développent dans le territoire de la piqûre de puce . Dans 20 à 40% des cas, le malade guérit après 8 à 10 jours. C'est ce que l'on appelle la peste bubonique, si la personne ne guérit pas la maladie évolue vers une septicémie, mortelle en moins de 36 heures. Enfin si le bacille de la peste atteint les poumons on l'appelle la peste pulmonaire.

Donc Il n'y a qu'un seul type de peste, mais l'infection peut causer trois maladies différentes, soit la peste bubonique, la peste pneumonique et la peste septicémique.


Les différents symptômes sont donc :


-La peste bubonique:


La peste bubonique est la forme la plus courante, elle n'est pas contagieuse et se contracte par piqûre de puces infectées par le bacille de la peste.

Les symptômes de la peste bubonique sont : une forte fièvre souvent accompagnée de délire et d'hallucinations, ainsi que des troubles digestifs intenses, on note également la présence d'un 'bubon', ganglion enflammé de très gros volume, siégeant dans le territoire lymphatique correspondant à la porte d'entrée du gène le plus souvent à l'aine ou au creux de l'aisselle selon le point d'inoculation de la maladie, par piqûre de puce.
Cette maladie provoque une inflammation des ganglions périphériques (bubons qui sont des Tuméfactions douloureuses correspondant à la multiplication du bacille.) qui deviennent douloureux et sont entourés d'une zone oedématiée.

Bubon :
-La peste pulmonaire:

La peste pulmonaire également appelé 'peste ouverte', est une forme plus rare de la maladie, mais elle est de loin la plus mortelle sans traitement elle tue en quelques heures.

L'on peut contracter cette maladie de plusieurs manières: elle peut se contracter soit aprés dissémination d'une forme bubonique, c'est à dire qu'a partir du ganglion infesté, le bacille se diffuse dans le corps par le sang et envahit le foie, la rate et les poumons.La maladie évolue alors dans sa forme 'pulmonaire secondaire'.

Soit par transmission 'inter humaine' (c'est à dire qu'elle se transmet de l'humain à l'humain), elle se transmet par expectorations c'est à dire par des gouttelettes de salives en suspension dans l'air lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue. Elle peut également se contracter par contact avec des vêtements ou de la literie contaminés par des liquides organiques infectés (comme la sueur) . Cependant elle dépend de facteurs climatiques: humidité atmosphérique,température inférieure à 15°C la ou manquent ces facteurs, cette forme est pratiquement inconnue. C'est ce qu'on appelle la forme 'pulmonaire primaire' .

L'incubation est brève, de quelques heures à deux jours.

Ce mode de contamination rend cette peste extrêmement contagieuse.

Les symptômes de cette maladie sont des difficultés respiratoires et de la toux .

-La peste septicémique:

La peste septicémique n'est pas une forme réellement particulière de la maladie; la septicémie pesteuse est l'évolution terminale habituelle de toute forme de peste, bubonique ou pulmonaire.

Il est très rare d'avoir une forme de peste septicémide d'emblée. De plus celle-ci n'est pas contagieuse sauf si elle évolue vers une forme pulmonaire.

Les symptômes de cette maladie sont des troubles cérébraux importants ainsi que des hémorragies diffuses.




C) Origine de la maladie

Le nom de « peste » a été donné très tôt, semble-t-il, à de nombreuses maladies épidémiques provoquant une forte mortalité et donc la panique collective. La première pandémie indiscutable de peste (dite « peste de Justinien ») se développe en 542 après J.-C. dans le bassin méditerranéen et fait peut-être plusieurs millions de victimes. La deuxième pandémie de peste bubonique (dite « peste noire ») ravage l'Occident entre 1346 et 1353, culminant en 1348.

La peste bubonique sévissait de façon endémique en Asie centrale, et ce sont sûrement les guerres entre Mongols et Chinois qui déclenchèrent l'épidémie. Elle se déclare en 1334 dans la province chinoise du Hubei et se répand rapidement dans les provinces voisines (Jiangxi, Shanxi, Hunan, Guangdong, Guangxi, Henan et Suiyuan, une ancienne province disputée entre les empires mongol et chinois).

-Un empire mongol puissant

Gengis Khän, fondateur de l'empire mongol :









Empire mongol, un territoire très vaste :
















-La guerre à Caffa, une guerre bactériologique














En 1346, les Tatars attaquent la ville portuaire de Caffa, comptoir commercial génois sur les bords de la mer Noire, en Crimée et établissent son siège. L’épidémie, ramenée d'Asie centrale par les Mongols touche bientôt assiégeants et assiégés, car les Mongols catapultent leurs cadavres par dessus les murs pour infecter la ville.

Le siège est levé faute de combattants valides en nombre suffisant, Gênes et les Tatars signent une trêve ; les bateaux génois quittent la ville, transmettant la peste à tous les ports méditerranéen. A cette époque, les gens n’avaient aucune idée ni des causes des maladies ni des conditions hygiéniques à respecter pour empêcher la prolifération des bactéries.

Dès lors, la peste ravage toute l’Europe du sud au nord, d’autant plus qu’elle rencontre un terrain favorable : les populations n’ont pas d’anticorps contre cette variante du bacille de la peste, et elles sont déjà affaiblies par des famines à répétition, des épidémies dues au refroidissement climatique sévissant depuis la fin du XIIIe siècle et des guerres. Dans la partie occidentale de l’Europe, la prolifération des gros rats orientaux Rattus norvegicus au détriment du petit rat noir européen Rattus rattus, joua également un rôle important, les chats ayant quasiment disparu au XIVe siècle en raison des superstitions, sans que les furets aient retrouvé leur vogue antérieure.

II 1348 : La peste ravage l'occident

A) Diffusion de la peste

Une progression inexorable


Venu semble-t-il de Chine, où elle s'est propagée dès 1331, la peste a suivi les routes commerciales terrestre et maritimes. Vers 1346, elle est sur les rives de la mer Noire. Du comptoir génois de Caffa, des navires l'emportent à Constantinople et de là en Grèce, dans le Croissant fertile, en Egypte et, parallèlement, à Marseille, qui est touchée fin 1347. Entre 1348 et 1352, c'est toute l'Europe qui est atteinte. Seules quelques vallées montagnardes sont épargnées et, provisoirement, une partie de la Hongrie et de l'actuelle Belgique. Ci-dessous : Gênes sur un portulan du XIVème siècle. En 1347, ce port a refoulé les galères venues de Caffa et porteuses de la peste - et c'est Marseille qui, les accueillant, a permis la diffusion de la pandémie.





La peste noire se répand comme une vague et ne s’établit pas durablement aux endroits touchés. Le taux de mortalité moyen d’environ 30 % de la population totale (et de 60 à 100 % de la population infectée) est tel que les plus faibles sont vite tués et le fléau ne dure en moyenne que six à neuf mois.

Le peste noire vint d'Asie centrale et atteignit l'Europe par la route de la soie; on signala une épidémie à Saraï en 1346 et, de kaffa, qu'elle atteignit vers 1347, elle fut véhiculée par bateau vers les grands ports de l'Europe et de l'Afrique du Nord. La plus grande partie de l'Europe fut touchée, avant que l'épidémie ne cesse enfin en 1352.





A cette époque, l'épidémie fit rage sur tout le pourtour méditerranéen. Les bateaux transportent de la soie, des esclaves et des fourrures, l'induisirent à Alexandrie avant la fin de l'année 1347; puis elle se propagea au Sud vers le Caire, à l'Est vers Gaza, à Beyrouth, à Damas et finalement, le long de la côte Nord de l'Afrique, de Tunis jusqu'au Maroc.

En 1348, la Peste noire passa de la côte méditerranéenne à la côte Atlantique. Elle traversa le Sud-ouest de la France par Toulouse, et descendit la Garonne jusqu'à Bordeaux. Un bateau transportant du vin de Bordeaux aurait apporté la Peste Noire en Grande-Bretagne : on signala les premiers cas en 1348 à Weymouth, sur la côte Sud de l'Angleterre, et la peste se serait propagée vers l'Irlande à partir de Bristol

De l'Angleterre, la peste traversa la Mer du Nord et ravagea la Scandinavie. On raconte qu'un bateau quitta Londres en mai 1349 et fit route vers Bergen, avec une cargaison de laine. Quelques jours plus tard, des Norvégiens l'aperçurent dérivant le long de la côte. Ils ramèrent jusqu'à lui, trouvèrent l'équipage mort et repartirent en emportant la laine et la peste. Ce fut le début d'une réaction en chaîne, de village en village, le long de la côte norvégienne, où les victimes furent nombreuses. L'année suivante, la peste noire décima les populations Danoise et Allemande avant d'atteindre la Pologne, en 1351, et la Russie, en 1352 ; la boucle était fermée puisque la maladie était revenue à moins de quelques centaines de kilomètres de son points d'entrée en Europe dans la steppe de la Volga, et qu'après 4 longues années dramatiques, la mortalité était redevenue normale en Europe de l'Ouest.


Après la grande peste noire

Parmi ceux qui survécurent à la Peste noire, certains prospérèrent : ils héritèrent des fortunes de leurs parents décédés et occupèrent des fonctions qui leur étaient interdites auparavant.

Cependant leur bonne fortune ne dura pas longtemps : en 1356, la peste réapparut en Allemagne, et se répandit rapidement. Elle toucha les enfants nés depuis la fin de la Peste noire.

Puis la peste frappa avec une lugubre régularité une Europe qui ne se libéra jamais du fléau plus de quelques années de suite. Les épidémies ne furent jamais aussi dévastatrices que celles qui ont caractérisé la Peste noire, mais la population d'Europe continua à décroître durant la fin du XIVème siècle.

La population commença à se stabiliser vers 1400 mais, dans les régions touchées, il fallut attendre plus d'un siècle pour que la population soit égale à celle d'avant la Peste noire; à la fin du XVIème siècle, la population dépassait partout celle de 1346. Quand la peste réapparaissait, sa férocité égalait celle des épidémies précédentes. Lors de la dernière épidémie française, entre 1720 et 1722, la moitié de la population de Marseille, 60 pour cent de la population de Toulon, 44 pour cent de celle d'Arles et 30 pour cent de celles d'Aix et d'Avignon périrent; cependant l'épidémie resta cantonnée en Provence et le nombre total de morts fut inférieur à 100 000 personnes. Après d'innombrables attaques, la peste disparut finalement d'Europe. A Londres, la Grande Peste, qu commença en 1665, se termina de façon spectaculaire avec le Grand Incendie de 1666. Les Londoniens crurent qu'ils devaient leur délivrance au feu purificateur. Certains ont proposé qu'ils la devaient aussi à la reconstruction : les maisons étaient rebâties en briques, et les nouvelles rues larges et propres, contrairement aux ruelles étroites et malodorantes de l'époque médiévale. D'une manière générale, la santé et les conditions d'hygiène se sont beaucoup améliorées.

Depuis le XXème siècle, nous possédons une autre forme de protection contre la peste : les antibiotiques. Bien que la maladie se manifeste encore avec régularité en Afrique, en Amérique du Sud et au Sud-ouest des États-Unis, nous savons maintenant en partie comment la maladie se propage, quelles mesures de santé publique il faut prendre et comment traiter les cas de peste lorsqu'ils apparaissent.

B) Attitude des gens face à la peste

En cette période ravager par la peste, tous pensèrent que la maladie se transmettait par le contacte avec les malades, leur haleine, leur regard, leurs vêtements et les objets qu’ils avaient touchés. Les médecins parisiens affirmaient que le mal était contagieux.


D’autres affirmaient que cette épidémie étaient une punition divine destiner à châtier les pêchers des hommes:

-« Ce sont les pêchers et les crimes des hommes qui ont attiré sur eut ce malheur ».

-« Les hommes concernés, n’avaient pas spécialement peur de la mort, ils avaient surtout peurs du Diable, ils savaient que leur pêcher les conduiraient tout droit à lui.


Cette peur était tellement puissante, que les hommes devenaient égoïstes, ils ne pensèrent qu’a leur propre vie au point de délaisser leurs proches.

A la campagne, les hommes et les bêtes cohabitaient ; ce qui favorisait la propagation de la bactérie ; le besoin soudain de sécurité avait attiré de nombreux ruraux vers les villes.

Les mauvaises odeurs se répandaient à cause du sérieux manque d’hygiène, ces odeurs étaient accusées de répandre la maladie ; Les morts par exemple étaient enterrés superficiellement au cœur des paroisses à coté des églises, ils étaient faciles aux hommes d’église et au fidèle venant priés de contracter la maladie.

Pour éviter la panique générale ; les enterrements furent d’abord discret, les sons de cloches étaient interdits et les fossoyeurs enterrent les morts pendant la nuit, mais face aux nombres importants de disparition, ces précautions devinrent très vîtes inutiles.

De nombreuses personnes fuirent les villes, d’autres resteront en vivant chaque jour comme le dernier.

D’autres décidèrent de barricader chez eux. Le collège des médecins parisiens accuses les phénomènes astrologiques d’amener les punition divines ; pour exemple, l’éclipse de lune qui se produisait à Montpellier engendra l’épidémie.

Le manque de main d’œuvre dans les champs condamnait à la famine les survivants. Dans son « poème de la grande peste de 1348, Olivier de la Hayes écrivait que 3 grands mots étaient responsable de tout ces ravages : « Le premier mot est pestilence, le second est stérilité des fruits et des biens de la terre, et le troisième est cruelle guerre ».

Il ne faut pas oublier qu’à cette époque la France se battait contre l’Angleterre dans la guerre de cent ans (1337-1453) ; l’augmentation des taxes entraînait une crise chez le peuple. Les soldats qui passaient dans les villes traînaient avec eux la peste, ils pillaient les villages traversés et y abandonnaient les cadavres pestiférés.

Face à ce fléau, d’importantes mesures fût prisent. Les morts furent placés dans des fosses et brûlé.

A Bordeaux, un quartier infecté tout entier fût brûlé. Le collège des médecins parisien préconisait de fuir les lieux puants et boueux, de s’enfermer.

En été, il fallait arroser le sol des habitats avec de l’eau et du vinaigre et d’y jeter des roses.

Il fallait être sobre, voir bon morale et manger des fruits. Il était également conseiller de recouvrir les visages des malades avec des linges et de se couvrir le nez et la bouche avec une éponge imbiber de vinaigre ou avec des sachets remplis d’herbes.


D’après Guy de Chauliac, il fallait poser des figues et des oignons cuits mêlé à du beurre sur les abcès après avoir aspirer le « venin » par des ventouses. Des charlatans profitèrent de tout cela pour vendre des amulettes magiques et pratiquer des séances d’exorcisme et vendre des potions magiques.

La population se servit également des juifs comme bouc émissaire, ils furent accusés par l’église de comploter avec le diable contre les chrétiens. Ils furent également accusés d’empoisonner l’eau des rivières.


Les juifs, accusés d'avoir empoisonné les puits, sont massacrés





Une grande vagues d’exterminations antisémites eues alors lieu ; Le 14 février 1349 à Strasbourg la moitié des 2000 juifs arrêtés furent brûlés vifs, seul ceux qui acceptèrent de se faire baptiser furent épargnées.

Les homosexuels, les prostituées, les immigrés furent également accusées de véhiculer la maladie.

Les médecins: des mesures draconiennes


Pour éviter de contracter la maladie, les médecins circulaient dans les rues avec une baguette destiné à éloigner les malades et revêtu d’un costume masqué à empêcher le porteur d’attraper la maladie


Le costume du "médecin de la peste" est assez particulier : le médecin porte une tunique de lin ou de toile cirée et un masque qui le fait ressembler à un grand oiseau dans lequel se trouvent des herbes contre l’odeur pestilentielles (on le comparait d’ailleurs à un lugubre vautour). Sur le masque, il portait des lunettes et il était toujours accompagné de sa fidèle baguette avec laquelle il soulevait les vêtements des pestiférés, imaginant que masqué de la sorte la terrible maladie ne pouvait pas l’atteindre.


Les gens trouvèrent un grand refuge dans la croyance et les prières, les saints locaux étaient invoqués mais le saint le plus vénérer était Saint Sébastien.

Des séances de flagellations et de danses macabres en publique s’étaient rependues dans tout l’occident.



C) Traitement

Mesures à prendre et moyens mise en œuvre contre la peste:


-Le traitement doit être mis en œuvre dès le moindre doute et sans attendre la confirmation du diagnostic.

-Le port d’un masque est obligatoire pour le personnel soignant.

-La déclaration de la maladie (mesure de quarantaine) est obligatoire au niveau national et international.



Les personnes atteintes de la peste doivent :

- être isolées

- alitées et nourries avec des aliments liquides facilement assimilables.



Les principaux moyens employés sont les insecticides, les rodenticides et les fumigants.

L’action destinée à éliminer la maladie de foyers naturels potentiellement dangereux est de longue haleine et doit s’appuyer sur une étude approfondie de la région concernée.



Les traitements antibiotiques:

-Il existe différents traitements relatifs à chaque type de peste, il est essentiellement antibiotique :

- streptomycine

- tétracyclines

- chloramphénicol

- l’auréomycine


Ces antibiotiques sont plus efficaces que les sulfamides (utilisés lors de la seconde guerre mondiale). Malgré les excellents résultats de ces antibiotiques, la streptomyne reste le traitement de choix de toute forme de peste.

Certains antibiotique (cités au-dessus) ont radicalement transformé le pronostic de la peste et assuré sa chimioprophylaxie au point de faire remettre en cause le principe même de la vaccination spécifique.


La vaccination:

En cas de peste pulmonaire, la streptomycinothérapie, lorsqu’elle est entreprise dans les 15 heures suivant l’apparition des symptômes, assure encore la guérison.

La chimioprophylaxie par la tétracycline ou par les sulfamines permet d’éviter la vaccination préventive.

Celle-ci est réalisable soit à l’aide du vaccin inactivé conférant une immunité de moins de 6 mois, soit à l’aide de vaccin vivant.

Un vaccin a été testé chez personnes atteintes mais la durée d’immunisation est limitée à six mois.

Ce vaccin est recommandé aux professions exposées comme :

- les techniciens de laboratoire manipulant les bacilles de yersinia pestis

- les ouvriers agricoles des zones touchées par la maladie



PRÉVENTION


La meilleure mesure préventive réside dans le contrôle des populations de rats dans les villes des pays où la maladie est endémique. Les mesures générales de prophylaxie doivent viser les rats, les rongeurs sauvages, les animaux domestiques et les ectoparasites vecteurs (puces et poux).

Il est également utile de surveiller les animaux domestiques de ces pays et de les traiter avec des poudres répulsives pour les puces.

De simples précautions comme l’hygiène des mains peuvent suffire à se prémunir contre l’infection par un patient atteint de forme bubonique simple.

Les sujets en contact avec des malades atteints de peste pulmonaire doivent recevoir un traitement préventif à base de tétracycline par voie orale.


Des mesures préventives comme :

- l’amélioration des conditions sanitaires

- la dératisation

- l’isolement des bateaux en provenance de ports dans lesquels la maladie est endémique)

- les mesures officielles (déclarer la maladie)


permettent de réduire le nombre de cas de peste.

Conclusion

La peste est un fléau des temps ancien qui a donner lieu à un nombre important de pandémie. C'est probablement la maladie infectieuse qui a entraîner le plus de morts dans l'histoire de l'humanité. La peste est une maladie qui fût le plus craint à travers tout les âges de l'histoire.
Lors de la pandémie de 1348 rien n'était en mesure d'empêcher la prolifération de la peste qui se répandit comme une vague à travers tout l'Occident. Cette épidémie, engendra de grands désastres humanitaire, tel les génocides antisémites.
La peur conduisit les gens à se refugier dans la croyance, cette croyance qui parfois leur obligeait à faire des choses absurdes.

La peste est aujourd'hui considérée comme une maladie ré-émergente dans le monde, elle est soumise à une réglementation internationale. Le nombre de cas déclarés par l'OMS est en progression dans certaines régions. Au cours du XXème siècle, la découverte des traitements antibiotiques, leur efficacité et le renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la mortalité dues à cette maladie, mais n'ont pas permis de la faire disparaître pour autant.


Est-ce qu'une épidémie aussi dévastatrice pourrait sévir encore de nos jours ?

Interview

Avis du Docteur Goldberg sur LA PESTE



Bonjour,

Nous faisons un TPE sur la peste et votre avis en tant que médecin nous aiderait beaucoup pour la suite de notre TPE.

Si vous pouviez répondre à nos questions, nous vous en serions très reconnaissant.



QUE PENSEZ VOUS DE LA PESTE ?


- Maladie due à une bactérie (Yersinia Pestis)

- Exceptionnelle dans les pays industrialisés, présente dans quelques pays d’Afrique Noire, Asie, Moyen Orient

- Grave, mortelle dans 80% si pas de traitement

- Le traitement est urgent et l’évolution se fait le plus souvent vers la guérison.

- Atteinte ganglionnaire, pulmonaire, méninges parfois (enveloppe du cerveau)


AVEZ – VOUS RENCONTRÉ DES CAS SIMILAIRES Á LA PESTE ?

SI OUI COMMENT AVEZ – VOUS RÉAGIT ?


Non, mais en zone d’endémie tout ganglion rouge, augmenté de volume, douloureux, chaud à l’aine ou dans le cou doit faire évoquer le diagnostic de la peste.

Si c’est le cas, il faut faire le diagnostic en analysant le ganglion ou le sang à la recherche de la bactérie responsable « Yersinia Pestis ».

En cas de peste le traitement est urgent.

L’isolement du malade et une déclaration de la maladie sont obligatoires.


SI UNE ÉPIDÉMIE RAVAGEAIT NOTRE RÉGION, QUELLE SERAIT VOTRE PREMIÈRE RÉACTION ?


... C’est peu probable…

- Informer la population sur le mode de contamination pour l’éviter :

Transmission par piqûre de puce, elle-même contaminée lors d’un repas sanguin sur un rongeur.


Contamination aérienne directe quand il s’agit d’une peste pulmonaire donc

o Hygiène

o Port de masque

- Traiter avec urgence = antibiotique (streptomycinie de préférence)


AURIEZ-VOUS PEUR DANS LE CADRE DE VOTRE MÉTIER DE VOUS EXPOSER Á CETTE MALADIE ?


Dans le cas d’une peste bubonique (ganglion) non. Je porte des gants.

Dans le cas d’une peste pulmonaire, le port d’un masque semble suffisant.


SELON VOUS, LA PESTE PEUT – ELLE DEVENIR UNE PANDÉMIE ?

POURRAIT – ELLE REFAIRE SURFACE DANS NOS PAYS INDUSTRIALISÉS ?


A priori non. La peste est endémique en Amérique du Sud, dans quelques régions d’Afrique Noire, au Moyen-Orient et en Asie.

La prévention repose sur la lutte contre les rongeurs et l’utilisation d’insecticides actifs contre les puces, ce qui est le cas dans les pays industrialisés.

Remerciements


Nous remercions notre professeur d'SVT Madame Pruni ainsi que Mr Eschbach pour l'aide qu'ils nous ont apporté dans la réalisation de notre TPE.

Nous remercions également le docteur Goldberg qui a bien voulu nous donner de son temps pour répondre à notre interview.